• QU’EST CE QUE L’ACUPUNCTURE TRADITIONNELLE ?
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Elle repose sur le trépied suivant :
- les fondements de la pensée taoïste qui nourrit son vaste corpus théorique,
l’utilisation de techniques et d’outils variés accumulés au cours des siècles (quatre temps de l’examen, 28 formes de pouls traditionnels, aiguilles, moxas, ventouses, marteau à aiguilles),
l’équilibration de l’homme dans la nature (théorie des Kan Tche). - La prise en compte de ces trois éléments aboutit à une bioénergétique acupuncturale fidèle à une filiation ancestrale du geste et de la pensée.
- En effet, les acupuncteurs traditionnels d’aujourd’hui partagent une vision commune de l’esprit et de la pratique héritée des médecins Chinois de l’Antiquité ; cette lignée est parvenue jusqu’à eux par une transmission de maître à élève relayée par les précurseurs de l’Acupuncture en France (Messieurs Duron, Borsarello, Chamfrault, Laville Mery, Blard, Lavier, Faubert, Timon).
La pratique de l’Acupuncture Traditionnelle poursuit deux objectifs fondamentaux :
- entretenir l’énergie vitale (Yuann Tchi) dans un souci de prévention,
- harmoniser le terrain ou le déséquilibre énergétique qui peut provenir de trois causes : systémique, émotionnelle ou environnementale.
Construite sur ces différents principes, l’Acupuncture Traditionnelle se distingue de la Médecine Traditionnelle Chinoise pratiquée de nos jours.
L’évolution de la médecine chinoise s’est faite sur un temps très long. D’abord
le massage (Tuina) puis la pharmacopée, l’art de bien vivre (alimentaire et Qi Gong), et la découverte des forces agissantes météoriques et telluriques dans l’Homme (l’Acupuncture). Tout cela fut regroupé sous le terme de MTC.
Après Mao, l’Acupuncture avait perdu cette aura de communication de l’Homme entre Ciel et Terre. Il ne reste plus qu’une certaine standardisation des traitements, un recours aux protocoles de points et des raisonnements calqués sur la phytothérapie chinoise.
L’Acupuncture Traditionnelle elle, a conservé son essence spirituelle, symbolique et holistique. Elle repose sur une vision personnalisée et individualisée: tout déséquilibre, douleur, dysfonctionnement est replacé dans le cadre global et l’histoire de vie.
L’Acupuncture Traditionnelle vise essentiellement à comprendre les mécanismes profonds qui sont à l’œuvre, à l’origine du déséquilibre de la personne.
Tout acupuncteur traditionnel sait que restaurer uniquement l’équilibre énergétique interne ne suffit pas et qu’il est indispensable de reconnecter l’Homme à son environnement et aux mouvements de l’univers dont il est le réceptacle.
Car si déséquilibre et blocage interne des énergies il y a, c’est que cette relation de l’Homme à ce qui l’entoure (les cycles circadiens et saisonniers, les énergies climatiques célestes, les planètes…) s’est à un moment rompue.
La théorie des Kan Tche, clé de voûte et outil indispensable de l’Acupuncture ancienne et traditionnelle, tient compte de ces mouvements (les lunes, les planètes, les huit vents) et permet d’intégrer, dans le traitement, des points qui sont de véritables capteurs de ces énergies.
Les points d’acupuncture choisis lors d’une séance le sont en fonction de ce que les Chinois nomment la « racine » et les « branches » du problème, c’est à dire qu’il faut traiter à la fois le fond (l’histoire de vie, le terrain spécifique de l’individu, l’environnement climatique et émotionnel au sein duquel il évolue) et la « forme » (les symptômes, l’apparence), en faisant un bilan énergétique traditionnel complet (vitalité ou fatigue, aspect physique, couleur et odeur de la peau, palpation du ventre, aspect de la langue, pouls radiaux, etc…).
L’Acupuncture Traditionnelle apparaît donc comme étant parfaitement complémentaire de la médecine occidentale : l’une s’attache à l’individu, à son histoire personnelle, à son unicité et sa vitalité, l’autre à la maladie et à une approche standardisée pour la traiter, valable pour le plus grand nombre.
Économique (nécessitant peu de moyens matériels), humaine et naturelle, cette acupuncture s’inscrit parfaitement dans la volonté des pouvoirs publics de réduire les frais de santé et de soulager la sécurité sociale.