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Note de la rédaction.
Ce compte-rendu tente d’être le plus factuel possible, je me propose de vous rendre compte de ce que j’ai vu et entendu, en essayant d’y apporter le moins possible d’analyse personnelle. Les sociétés ou organisations nommées sont dans la mesure du possible liées par un lien qui vous connecte à leur site web, ce qui vous permettra d'approfondir votre documentation.
Bonne lecture...
Notre site du Synat pouvant être un lieu de débat, vous pouvez commenter comme bon vous semble l’intégralité des articles qui sont édités.
Journée Mondiale de l’Acupuncture
Cette manifestation a été organisée à l’occasion du 8ème anniversaire de l’inscription de l’Acupuncture au patrimoine immatériel mondial de l’Unesco faite à Nairobi en novembre 2010.
Elle a été organisée par un groupement créé pour l’occasion : La Word Acupuncture Day – organisation (WAD-O) avec à sa tête le Dr Denis Colin président de l’APEMEC, sous l’égide de la Fédération Mondiale des Sociétés d'Acupuncture-Moxibustion (WFAS) et en partenariat avec de nombreuses Fédérations et associations du monde de la MTC et de l’Acupuncture.
A savoir :
J’ai noté qu’à part la CFMTC toutes ces organisations sont issues du milieu médical.
L’ensemble de ces participants ont brossé un portrait de l’acupuncture en 2018.
Intervention du Dr Denis Colin président de la WAD-O vice-président de la WFAS.
Denis Colin a fait une rapide introduction en expliquant les raisons de cette journée (8ème anniversaire…) et a présenté la liste de intervenants de la journée.
L’acupuncture, perle rare au sein de la Médecine Traditionnelle Chinoise, est pratiquée dans 183 pays dont 63 l’ont reconnue officiellement (ce qui n’est pas le cas en France). Il est important que la formation dispensée dans tous les pays soit la plus normée possible, de façon à ne pas avoir de disparité.
Mr Buon Huong Tan Député de Paris
Seul représentant institutionnel français, le député Buon Huong, revient sur son parcours d’élu de la ville de Paris, parcours qui a vu naître de nombreuses initiatives favorisant les relations franco-chinoises. Il est le président de l’amicale franco-chinoise de l’Assemblée Nationale.
Il a participé à la mise en place du partenariat entre la APHP et l’Hôpital de Hong-Kong. Il a été à l’initiative de la création du département de MTC au CHU de la Salpétrière.
Sa volonté de faire reconnaître la MTC est manifeste.
M. Yu Wen-Ming Vice-Ministre de la santé de Chine, Directeur de l’Administration d’Etat pour la Médecine Traditionnelle Chinoise.
Le ministre de la santé rappelle l’importance de l’inscription de l’acupuncture au patrimoine immatériel de l’Humanité, mais dit aussi que cette inscription n’est pas une fin en soi, elle doit promouvoir la cause de l’Acupuncture.
Pour cela il faut protéger l’acupuncture
M. Liu Bao-Yan Président de la WFAS, professeur et chercheur en acupuncture clinique en chine
La WFAS créée en 1987 était au début une organisation académique, au fil des ans elle est devenue une organisation pluridisciplinaires ayant pour vocation le développement et la standardisation de l’acupuncture.
Elle a le soutien actif du gouvernement chinois dans son action ainsi que celui de l’OMS. Elle regroupe 226 membres institutionnels qui représentent plus de 100 000 praticiens dans le monde entier.
Il existe des accords de coopérations avec plus de 30 pays, notamment avec la création d’une base de données de patients créée en 2018.
M. Bao-Yan comme beaucoup d’interlocuteurs chinois, retrace l’origine ancestrale de l’acupuncture, il insiste que dès le début de sa pratique une volonté de standardisation a vu le jour, en nommant les canons de l’acupuncture que sont le Su Wen et le Ling Tchrou.
Il insiste sur le fait que depuis toujours, l’acupuncture doit être considérée comme une «philosophie de prévention». Toujours pour reprendre ses mots : « l’aiguille est une représentation de la sagesse chinoise » et il insiste aussi sur le fait que la stimulation de l’aiguille doit être associée à la réponse du patient et à son expérience personnelle.
Après une énumération de statistiques et d’études sur l’acupuncture, il affirme sans ambages que : « l’acupuncture permet de passer d’une médecine de la maladie à une médecine de la santé ».
Les trois piliers du soin sont pour lui, par ordre d’importance :
L’acupuncture doit aussi s’adapter aux nouvelles technologies, de la même manière que nos anciens sont passés des aiguilles de pierre et de bois aux aiguilles de fer, il ne faut pas tourner le dos aux nouveaux outils que nous offre le monde d’aujourd’hui tel que le laser. C’est pour elle le moyen de trouver une nouvelle jeunesse, elle reste traditionnelle et moderne.
M. Yang Long-Hui Professeur en Chine, vice-président de l’Académie des sciences médicales chinoises en Chine
La CACMS est un institut de recherche sur l’acupuncture qui a aussi vocation de développer l’installation de centre de MTC en Chine et dans le monde.
Elle possède en Chine 4 hôpitaux dédiés uniquement à la MTC. En occident il a participé à la mise en place de nombreux centres de MTC dont :
L’institut a pour projet de construire 30 centres de MTC d’ici 2020.
Puis le professeur Long-Hui nous retrace l’histoire de la découverte de la substance artémisinine, contenue dans l’armoise et utilisée depuis des millénaires en Chine. Il retrace les travaux du professeur Tu Youyou qui dans les années 70 fut à l’origine de la découverte. L’artémisinine a une action réelle dans la lutte contre le paludisme.
Dc Konstantina Theodoratou Médecin grecque Présidente de l’ICMART International Council of Medical Acupuncture and Related Techniques.
Le docteur Theodoratou nous présente l’ICMART, regroupement de médecins européens pratiquant l’acupuncture. Elle insiste fortement sur le fait que dans cette organisation : « nous ne faisons pas de différence entre la médecine occidentale et chinoise ». Elle considère que l’acupuncture est une spécialité de la médecine occidentale.
L’ICMART participe à de nombreuses recherches qui lui permettent d’avoir une bonne connaissance de l’acupuncture avec ses propres mots occidentaux.
Parmi les 13 000 études réalisées, elle souligne les effets de rééquilibrage sur le cerveau ainsi que les résultats sur les douleurs d’épaule ou de sciatique qui fonctionnent mieux que certains traitements médicaux habituels.
En Grèce une étude économique a montré les vertus de l’acupuncture dans la réduction importante des coûts médicaux.
M. Liang Fan-Rong Professeur en Chine, chercheur en acupuncture.
Le professeur Fan-Rong nous expose ses recherches fondamentales sur les points d’acupuncture. Il existe en ce moment en Chine 973 programmes de recherche et 37 essais cliniques.
Il énumère toutes les recherches du moment… mon chinois inexistant et l’acupuncture inexistante du traducteur simultané, ne m’ont pas permis de prendre de meilleures notes. Il résulte de tout ces essais cliniques que le traitement est plus efficace lorsque l’on utilise des points sur le méridien qui gère l’organe atteint par la maladie.
M. Yang Long-Hui Professeur d’acupuncture en Chine, trésorier de la WFAS
Le professeur Long-Hui a été le responsable du dossier de la reconnaissance de l’acupuncture au patrimoine immatériel de l’humanité. Cela a pu être fait car le gouvernement chinois veut protéger son patrimoine culturel dont la MTC fait partie. Le gouvernement chinois a publié une loi pour intégrer l’acupuncture au sein de son patrimoine culturel. Il insiste sur l’importance de la culture, celle-ci se trouve au cœur de la MTC.
La médecine chinoise vise à la prévention, sa valeur essentielle est la perception du patient et la pratique qui en découle.
Il développe ensuite un long propos sur les noms des points d’acupuncture qui ne sont pas dû au hasard, ils incluent des valeurs culturelles.
M. Marc Martin Médecin acupuncteur en France, Chargé de cours à l’université de Rouen, Président de la FAFORMEC Fédération des Acupuncteurs pour leur Formation Médicale Continue.
Le docteur Martin nous présente un historique très complet de l’acupuncture en France et de la littérature qui en découla.
Il commence naturellement par les écrits du Révérend Père Michel Boym, jésuite polonais (1612-1659), le « Clavis Medica » qui fut édité la première fois par Andréas Cleyer, sans mentionner le nom de son auteur. C’est le premier ouvrage occidental qui parle de la médecine chinoise et de la prise de pouls radiale.
Puis en 1903 « l’Art Médical en Extrême-Orient » par le médecin militaire Jules Regnault, puis naturellement l’immense apport de Soulié de Moran à partir de 1934 et à sa suite le docteur Roger de la Fuÿe son élève.
En 1951 le docteur Jacque Emile Henri Niboyet publie son « Essai sur l’acupuncture chinoise pratique » préfacé par Soulié de Morant.
Les années 60 sont fastes et en 1969 les docteurs Chamfrault et Nguyen Van Nghi publient « L’énergétique humaine ». Ces deux grands acupuncteurs français publieront de nombreux ouvrages traitant de l’acupuncture.
Pour le docteur Martin les années 70 furent des années de désillusion, l’aspect énergétique de l’acupuncture se heurte à la frange scientifique de la médecine. La formation médicale est inexistante.
Depuis, un DU et maintenant un DIU ont vu le jour ainsi qu’une capacité médicale (diplôme d’état).
En 2014 l’INSERM a fait une grande étude sur l’acupuncture : « Evaluation de l’efficacité et de la sécurité de l’acupuncture ». (cette étude est téléchargeable sur le site de l’INSERM, NDLR). Pour le docteur Martin cette étude fait partie des actions qui permettent de lever les ambigüités que peut générer la pratique de l’acupuncture et éviter les oppositions stériles.
M.Gerd Ohmstede Medecin acupuncteur en Allemagne, Président de l’ETCMA European Traditional Chinese Medecine Association, Professeur invité de l’Universitéde MTC de Chengdu.
Le but de l’ETCMA est d’intégrer l’acupuncture dans la médecine européenne. Il mentionne la reconnaissance de l’acupuncture au Portugal avec la création d’une licence d’exercice, pour lui c’est un exemple à suivre.
La médecine chinoise apporte avec elle tout son héritage : cela est encore plus vrai à l’heure moderne dans notre troisième millénaire. Nous ne devons pas oublier la profondeur de la MTC notamment sa théorie : c’est l’alliance du corps et de l’esprit. C’est une médecine évolutive capable de s’adapter à tous les pays de la planète.
En plus elle est écologique ce qui n’est pas rien en nos temps de transition.
M. Yves Giamon Kinésithérapeute et acupuncteur, Président de la CFMTC Confédération Française de Médecine Traditionnelle Chinoise
Le propos de Yves Giamon est de faire un point sur le développement de l’acupuncture en France en dehors du contexte universitaire donc médical.
Comme beaucoup il nous retrace l’arrivée de l’acupuncture en France. (Je ne vais donc pas répéter ce qui a déjà été dit. Par contre il a souligné que Soulié de Morant n’était pas médecin et a aussi mentionné bon nombre d’acupuncteurs non médecins dont notre syndicat se sent l’héritier NDLR).
L’acupuncture française « le french style » c’est plus d’un siècle de travail, depuis les jésuites en passant par Soulié de Morant.
Les acupuncteurs français sont tous des gardiens de la tradition, il y a 1400 médecins acupuncteurs pour 7000 non médecins : ces derniers sont tous bien formés dans nos écoles françaises. Chacune de ces écoles a ses spécificités, c’est l’ensemble de toutes ces spécificités qui fait la force de l’acupuncture française.
La CFMTC a édité un manuel qualité qui a reçu la norme ISO 9001.
Yves Giamon relate une conversation qu’il a eu avec un médecin acupuncteur qui lui disait qu’à seulement 1400, ils ne seraient pas capables d’assumer tous les patients qui souhaitent de l’acupuncture! Sans le courant non universitaire l’acupuncture en France serait en danger.
La CFMTC est à l’écoute des critiques qui peuvent lui être opposée, toujours dans l’intérêt du patient. Se pose donc la question de la reconnaissance des acupuncteurs non médecin, « faut-il en être ou ne pas en être, là n’est pas la question ; l’important c’est d’être ».
La fin de l’intervention du président de le CFMTC s’est terminée par une standing ovation de plusieurs minutes digne du festival de Cannes, sous les sourires un peu gênés de ses collègues médecins… (Au vue de ces applaudissements, les proportions mentionnées plus haut semblaient être reproduites dans la salle de l’UNESCO NDLR).
M. David Miller Médecin acupuncteur aux Etats Unis, Président de l’ASA American Society of Acupuncturists, Président du comité de développement des examens de biomédecine du NCCAOM National Certification Commission for Acupuncture and Oriental Medecine.
C’est en 1982 que les Etats Unis ont commencé le travail de reconnaissance de l’acupuncture. En 2015 création de l’American Society of acupuncturist qui est le regroupement d’associations de 27 états qui comptent aujourd’hui plus de 4000 acupuncteurs. 2018 a vue le jour de la reconnaissance de la profession d’acupuncteur en tant que travailleur indépendant. L’ensemble des Etats Unis compte environ 30 000 praticiens.
Actuellement les certifications sont du domaine des états, l’AMSA fait un travail de lobbing à Washington pour la mise en place d’une certification nationale. Elle porte une attention particulière à la mise en place de formations diplômantes de 3 ans minimum et allant jusqu’au master.
Par contre les actes d’acupuncture ne sont pas intégrés au plan de Santé publique, c’est à dire pas remboursés.
Un gros travail a été mis en place avec la fédération des vétérans du Vietnam. (le détail de cette action n’a pas été développé NDLR).
M. Phil Rose Neil Acupuncteur au Royaume Unis, chercheur indépendant président du BAcC British Acupuncture Concil.
L’historique de l’acupuncture au Royaume Unis débute avec Sir John Floyer (1649- 1734) médecin qui a introduit la pratique de la mesure des pulsations cardiaques. Post contemporain du polonais Michel Boyme, il s’est intéressé au Clavis Medica.
La suite est un échange abondant avec la France qui fut longtemps un précurseur en acupuncture.
C’est dans les années 60/70 que Sydney Rose Neil son père, osthéopathe/naturopathe commence la pratique de l’acupuncture après une formation en Allemagne. En 1995 il fait son premier voyage en Chine. Très vite il comprit que si l'acupuncture devait devenir une profession crédible et respectée, elle aurait besoin d'une réglementation et d'un socle éducatif solide.
Il a donc co-fondé l'Acupuncture Association and Register et présidé ce qui est devenu l'Association britannique d'acupuncture jusqu'en 1981. Il a également joué un rôle déterminant dans la création du British College of Acupuncture.
La BAcC met en place des formations et des examens qui sont très poussés, ainsi que des recherches cliniques et fondamentales. Grace à ce travail l’Angleterre est à la troisième place dans le monde pour ce qui est de la publication des recherches en acupuncture, derrière la Chine et les USA.
Phil Rose Neil considère l’acupuncture comme une médecine du peuple, elle est individuelle et holistique.
Les acupuncteurs britanniques ne sont pas forcement médecins.
M. Francisco Lozano Médecin Acupuncteur au Mexique Président de la FILASMA Federacion Ibero Latinoamericana de Sociedades Médicas de acupunctura.
En Amérique Latine l’acupuncture est initialement venue de la France, et a commencé a se fédérer au Brésil en 1992. Peu à peu les différents pays du continent se regroupent pour former la FILASMA en 2003.
En 2011 la FILASMA noue des relations avec l’association européenne ICMART.
Selon le Dc. Lazano, les acupuncteurs sud-américains sont des médecins qui font marcher de paire la science et la tradition.
Dans tous les pays latino les fédérations nationales sont sous la tutelle des autorités médicales.
Le futur de la FILASMA est le développement de la recherche scientifique sur l’acupuncture et les échanges internationaux afin que l’acupuncture soit incorporée à la médecine occidentale comme c’est le cas au Brésil.
M. John Mc Donald Acupuncteur en Australie Vice-Président de la Recherche de l’ANF Acupuncture Now Fondation, membre de l’AACMA Australian Acupuncture & Chinese Medecine Association.
John Mac Donald nous retrace l’historique de l’acupuncture en Australie, notamment avec l’arrivée des chercheurs d’or chinois.
1969 création du Collège d’Acupuncture
1973 création de AACMA
Depuis 1980 des recherches ont été mises en place, avec l’élaboration de bases de données : à ce jour 146 maladies traitées par l’acupuncture ont été référencées.
John Mc Donald a personnellement travaillé sur le rôle de l’acupuncture pour moduler le système immunitaire dans la rhinite allergique.
Depuis 2001 le niveau minimum de formation des acupuncteurs est la licence (bac+3).
2012 création de l’Agence des praticiens de santé non-médecins.
L’acupuncture est une profession réglementée en Australie, mais elle est ouverte aux non-médecins. Par contre, seules les prestations fournies par les médecins sont remboursées par l’Assurance Maladie.
En 2017 on recensait 4817 acupuncteurs. (l’AACMA revendique 220 membres sur son site NDLR)
M. Tristan Cuniot Medecin acupuncteur en France, Membre du Comité Exécutif de la WFAS, Chargé de cours à l’Université de Paris.
Le docteur Cuniot nous a fait un bel exposé des formations en France mais surtout une très intéressante rétrospective de la formation de l’acupuncture traditionnelle en Chine.
Malgré la création de la Clinique Impériale en 480, jusqu’à la dynastie Tang (618-907) l’enseignement de l’acupuncture est une affaire de famille et une transmission de maître à élève.
C’est seulement à cette période que l’enseignement devient aussi public, avec la création d’écoles proprement dites.
Ce type d’enseignement voit un grand développement sous les Song (960-1279) et son plein essor sous les Yuan (1279-1368). La période Ming (1368-1644) voit beaucoup d’échanges entre le « public » et le « privé ».
Avec la dynastie Quing (1644-1912) cet enseignement ainsi que l’acupuncture elle-même décroit au sein de la noblesse et de l’entourage de l’empereur au profit de la seule pharmacopée. Une certaine rigidité de l’aristocratie médicale voyant d’un mauvais œil le fait de pouvoir planter des aiguilles dans le crâne du Fils du Ciel.
L’acupuncteur devient la seule médecine du peuple car simple et bon marché.
Après la période Maoïste (sur laquelle l’intervenant s’est très peu étendu NDLR), la pharmacopée est très développée en parallèle de la formation à la médecine occidentale.
Sur 32 provinces 24 possèdent leurs propres facultés de médecine, mais ce n’est qu’à partir de 1990 qu’on y enseignera l’acupuncture. Maintenant les études d’acupuncture se font en 3, 5 ou 7 ans ; il y a eu l’année passée 6000 étudiants en acupuncture dont 1600 étrangers.
En France la formation universitaire s’est beaucoup structurée, depuis le DU des années 90. Depuis 2000 le diplôme pour les médecins est devenue Inter-Universitaire et il existe aussi une Capacité médicale d’acupuncture. (Après recherche sur les sites des universités référencées, qui indiquent des formations d’une durées de 1 an que ce soit pour le DIU ou la capacité, je comprends mal le visuel présenté pendant l’intervention qui montre 3 années de formation …NDLR).
M. Hor Ting Anthropologue en Chine, professeur à l’Université de Kunming
En tant qu’anthropologue le professeur Ting a fait de nombreuses recherches comparatives entre l’orient et l’occident. Il a fait une thèse sur « Comment les français pratiquent l’acupuncture » et fait un musée des objets et livres occidentaux sur la MTC au sein de l’Université de Kunming.
La formation à l’acupuncture en Occident et surtout en France est beaucoup plus traditionnelle qu’en Chine. Depuis une centaine d’années la Chine a voulu se moderniser et a un peu oublié ses traditions. La France a une interprétation de l’acupuncture plus métaphysique.
Par exemple l’interprétation des caractères chinois des points d’acupuncture (l’Esprit des Points de Ph. Laurent NDLR) est typiquement occidentale et complètement méconnue des Chinois. La Chine pensait il y a encore peu de temps que les occidentaux copiaient ce qu’ils faisaient.
(Le professeur Ting a organisé pendant les journées qui suivaient à la Cité des Sciences et de l’Industrie, un forum spécifique sur « les Etudes Occidentales sur la Médecine Chinoise NDLR).
Sophie Nivault Sage femme acupunctrice en France, Présidente de AFSFA Association Française des Sages-Femmes Acupuncteurs
Madame Nivault revient sur les débuts de la pratique de l’acupuncture par les sages- femmes au début des années 70 avec l’arrivée de la « péridurale ».
La première sage femme reconnue étant Berthe Salagnac avec son livre Naissance et Acupuncture.
L’AFSFA compte 200 adhérentes, 99,3% d’entre elles disent pratiquer l’acupuncture pendant la grossesse que ce soit pour les nausées de début de grossesse, les lombalgies et sciatiques, ou en fin de parcours pour la maturation du col de l’utérus.
Elles interviennent aussi en post-partum pour les problèmes de lactation, d’hémorroïdes mais aussi de dépression.
Conclusion de M. Liu Bao-Yan Président de la WFAS
« Cette journée de dialogues entre l’Orient et l’Occident, a souligné les défis qui nous attendent ; améliorer le cadre législatif et renforcer la formation de nos praticiens. Pour cela il est essentiel d’unir nos forces. »